Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/08/2014

Contraction et détente

Se détendre...

Peut-être est-ce là un des besoins les plus importants après l’air, l’eau, les aliments. C’est en tout cas un besoin du système nerveux, du système parasympathique.

La relaxation est une très ancienne technique issue du Yoga que l’occident a redécouvert au début du 20ème siècle. Mais c’est plutôt à partir des années 1960 que les occidentaux ont pu se familiariser avec cette pratique. En yoga, on parle de prathyahara ou retrait des sens.

Si l’on remonte quelques milliers d’années en arrière, on découvre que la relaxation était pratiquée dans le but d’atteindre des états de conscience supérieurs (dits modifiés ou altérés). Certaines techniques permettaient même de faire resurgir de l’inconscient des vasanas (constructions psychiques, désirs, peurs...) que certains pourront comparer au matériel remontant lors des séances de psychanalyse ou de sophro-analyse. Ceux qui connaissent cette méthode pourront d’ailleurs faire un rapprochement intéressant entre elle et les objectifs des yogis.

Nous pouvons tous à un moment ou un autre ressentir la nécessité de détendre tout l’ensemble musculaire et articulaire. Les contractures sont souvent le résultat de tensions nerveuses et psychiques répétées. Elles sont également liées à de mauvaises postures dans la vie quotidienne.

Des messages venant des récepteurs proprioceptifs sont envoyés au cerveau. Celui-ci les reçoit, les analyse. Il nous fait alors modifier notre position ou nous incite à nous étirer ou encore – si nous connaissons une méthode de relaxation – nous conduit à pratiquer le relâchement. C’est la fréquence des tensions qui fait qu’elles s’incrustent dans le corps au fur et à mesure des années si nous n’y prêtons pas attention. Un des buts de la relaxation est donc de les dissoudre en agissant non seulement au niveau corporel mais aussi au niveau mental. Car, en sophrologie comme en yoga, nous savons que le relâchement peut advenir en agissant via le corps ou en créant – par exemple – des images positives.

Commençons donc par relaxer le corps. Bien souvent nous éprouvons de la difficulté à nous détendre profondément, surtout au début d’un entraînement. Parfois, nous ne sommes pas conscients de nos contractures.

Le relâchement demeure une expérience subjective. Certes, nous pouvons nous sentir relaxés après une séance de sophrologie mais cet état de détente arrive en comparaison avec un état antérieur. C’est en cela que le hatha-yoga ou la relaxation dynamique sont intéressants. Ces méthodes participent à la prise de conscience de nos tensions. Les étirements, les flexions, les torsions sollicitent nos articulations, nos muscles et ainsi agissent directement sur les zones tendues.

L’exercice présenté ici a pour premier objectif de mieux détendre l’ensemble de la musculature grâce à une contraction intense préalable. Il est inspiré du hatha-yoga.

Vous adoptez la position allongée. Et dans cette position, vous commencez par vous relaxer globalement durant une ou deux minutes, notamment en modifiant la respiration et en évacuant les tensions à chaque expiration. Ne forcez. N’essayez pas de vous détendre à tout prix. Laissez simplement agir vos expirations en vous y abandonnant.

Une fois cette détente partielle réalisée, inspirez un peu (donc sans forcer) et, souffle bloqué, contractez tous les muscles du corps: pieds, jambes, mains, bras, dos, abdomen, thorax, gorge, visage, mâchoires... Comptez jusqu’à 10 si vous pouvez tenir aussi longtemps la suspension de souffle, mais ne forcez pas...

Puis, relâchez profondément en laissant les poumons se vider voire même en soufflant l’air par la bouche légèrement entr’ouverte. Ainsi, vous allongerez l’expir et sentirez mieux le relâchement.

Effectuez quelques respirations complètes, douces, lentes... Retrouvez la détente.

Puis, recommencez une seconde puis une troisième fois.

Après la 3ème contraction, effectuez une lecture du corps.

 

Les effets:

Cette mise en tension comprime les veines ce qui propulse le sang veineux vers le coeur et accélère la circulation sanguine et l’oxygénation. Il s’ensuit une énergétisation et une stimulation générale. La fatigue disparaît. De plus, l’exercice procure une sensation de fraîcheur.

Il est important de ne pas oublier de contracter l’abdomen, le thorax et le cou car le sang qui refluait vers les viscères est automatiquement dirigé vers le cerveau. Ce dernier est alors mieux oxygéné qu'à l’accoutumé et se trouve ainsi stimulé. Et il est un grand consommateur d’oxygène puisqu’il en utilise au moins 20%.

Cet exercice a également pour but de rendre la concentration plus intense, la pensée plus précise, d’où l’intérêt d’effectuer un exercice de pensée positive juste après la lecture du corps afin de profiter de cet état.

Cet exercice conviendra très bien aux personnes qui viennent de faire un exercice intellectuel prolongé.
Il n’est pas conseillé aux personnes souffrant d’affections cardiaques ou respiratoires graves.

Thierry Loussouarn, formateur en sophrologie

Les commentaires sont fermés.